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Je ne veux plus être aide-soignante : témoignage de Leila reconvertie

Peut-être êtes-vous actuellement aide-soignante et envisagez-vous de changer de métier. Vous vous dites « Je ne veux plus être aide soignante ». Vous vous sentez perdu(e) car vous ne savez pas vers quel domaine vous orienter. Vous recherchez un métier qui a du sens pour vous, qui vous motive à vous lever chaque matin. En tant que psychologue et coach en reconversion professionnelle, je rencontre souvent des personnes dans cette situation.

C’est pourquoi j’ai décidé de partager avec vous le témoignage inspirant de Leila, une jeune femme dans la trentaine, qui a décidé de quitter son métier d’aide-soignante pour trouver une nouvelle voie professionnelle épanouissante.

Témoignage de Leila, jeune femme qui ne veux plus être aide soignante

Qu’est-ce qui t’as amené à être aide soignante ?

Une orientation scolaire bouleversée

Au départ, mon aspiration était de devenir professeur d’espagnol. Cependant, pendant mes années à l’université, je me suis rendu compte que je ne suivais pas vraiment le chemin académique et que les cours ne m’intéressaient pas.

Un changement de trajectoire

J’ai donc décidé de m’inscrire à Pôle Emploi et d’explorer d’autres voies en effectuant des stages de découverte dans différents secteurs. J’ai notamment effectué des stages dans le prêt-à-porter et dans une maison de retraite. C’est lors de mon expérience en maison de retraite que j’ai découvert une atmosphère qui m’a particulièrement plu, ainsi que les échanges enrichissants avec les résidents.

C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de suivre une formation pour devenir aide-soignante. J’ai suivi une formation de 11 mois et j’ai obtenu mon Diplôme d’État d’Aide-Soignante (DEAS) en novembre 2009, à l’âge de 21 ans.

Dès le mois suivant, j’ai commencé à passer des entretiens d’embauche. Ma candidature a été retenue pour un poste en service de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) gériatrique, où j’ai travaillé de 2009 à 2012.

Quand as-tu commencé “je ne veux plus être aide soignante”?

Je suis retournée en Alsace, près de Mulhouse, où j’ai rapidement trouvé un emploi en tant qu’aide-soignante. Entre 2012 et 2017, tout se passait très bien, et je vivais une période très épanouissante de ma vie professionnelle.

Un changement au sein de l’environnement de travail 

L’ambiance était très conviviale avec mes collègues, et tout se déroulait dans une atmosphère familiale.

Cependant, la clinique où je travaillais a décidé de s’associer avec deux autres cliniques, ce qui a entraîné un changement radical dans mon environnement de travail. C’est à ce moment-là que les premières tensions sont apparues. J’avais du mal à m’adapter à ce nouvel environnement.

À partir de 2017, j’ai décidé de prendre des congés pour travailler en intérim et découvrir d’autres cliniques. Cette nouvelle flexibilité m’a permis de choisir mes horaires de travail et mes lieux d’intervention. Petit à petit, j’ai réussi à retrouver l’ambiance familiale qui me plaisait tant, malgré les changements.

La pandémie du COVID-19

Cependant, une deuxième rupture est survenue avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Malgré nos inquiétudes, nous avons été envoyés dans les chambres des résidents suspectés d’être positifs au Covid, sans équipement de protection adéquat. La maison de retraite ne disposait d’aucune protection pour le personnel. Lorsque les résultats sont tombés et que nous avons appris que de nombreux résidents étaient positifs au Covid, je me suis sentie réellement en danger. À ce moment-là, j’ai pris la décision d’appeler mon agence d’intérim et de leur dire que je ne reviendrais plus.

Tu as été ferme dans la décision de quitter le métier d’aide soignant : pourquoi ?

 

Manque d’estime et de respect au travail

J’ai simplement ressenti un profond manque de respect et une absence d’estime. Déjà, nous ne sommes pas rémunérés à notre juste valeur pour le travail que nous accomplissons. Le fait d’être exposée à un danger aussi grave, non seulement pour moi-même mais aussi pour ma famille et ma fille, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est à ce moment-là que j’ai pris une décision radicale : j’ai exercé mon droit de retrait auprès de l’agence d’intérim et de la maison de retraite.

Ma fille : un déclic ! 

J’ajustais mon emploi du temps pour pouvoir récupérer ma fille à l’école. Avant, elle passait plus de temps à la cantine pendant que j’étais au travail. Puis, un jour, alors que je la récupérais à l’école, elle m’a dit, “Maman, je suis contente que tu ne travailles plus”. Ce simple commentaire a été un déclic pour moi. Je me suis rendu compte que j’avais travaillé beaucoup en tant qu’Aide soignante, mais je n’avais pas vu que ma fille avait besoin de moi. 

À ce moment-là, je me suis dit intérieurement : “Tu ne retournes plus travailler en tant qu’Aide soignante, mais qu’est-ce que tu vas faire ?” Je savais juste que je voulais changer de voie, mais pour faire quoi ? Je me sentais perdue…

Tu deviens rapidement assistante virtuelle. Comment se déroule ta transition professionnelle ?

 

Une nouvelle vision 

À partir de là, tout s’est enchaîné naturellement. Un jour, alors que je faisais défiler les publications sur Facebook, je suis tombée sur une publicité qui parlait de travailler de chez soi et d’être son propre patron en devenant assistante virtuelle.

Formation en ligne 

Cette idée m’a immédiatement séduite, car cela me permettrait de gérer mon emploi du temps comme lorsque j’étais intérimaire. J’ai donc décidé de me lancer. Je me suis formée pendant un mois pour devenir Assistante virtuelle. J’ai commencé la formation en octobre 2021. J’ai eu ma première séance de coaching avec la formatrice le 4 octobre et dès le 6 octobre, j’ai créé mon auto-entreprise tout en continuant à me former. Tout s’est passé très rapidement !

Si vous vous voulez plus d’information pour vous reconvertir, et savoir comment cela se passe, je vous invite à lire l’article : « reconversion professionnelle : que faire ? 5 points clés »

Comment se passe le démarrage de cette nouvelle activité professionnelle ?

Cela se déroule très bien, la formatrice a vite remarqué que j’étais très motivée ! Elle a recommandé ma candidature à l’un de ses clients. J’étais vraiment surpris et heureux de voir que l’on me faisait confiance immédiatement, même sans expérience dans le domaine ! C’est ainsi que j’ai obtenu mon premier client en tant qu’assistante virtuelle. Par la suite, d’autres clients ont suivi.

Peux-tu nous expliquer en quoi consistait ce nouveau métier d’assistante virtuelle ?

Je faisais énormément de tâches que l’entrepreneur n’a pas le temps de faire. Par exemple :

  • montage vidéo
  • création de contenu
  • gestion des boîtes mails

Avais-tu parfois des regrets de ton ancienne activité de salarié aide soignante ?

Pas du tout. J’apprécie d’avoir de nouvelles tâches à accomplir et de continuer à apprendre. Cependant, j’ai commencé à rencontrer quelques problèmes avec certains clients.

Par exemple, à plusieurs reprises, des réunions en ligne ont été annulées sans préavis, ce qui aurait pu me permettre de récupérer ma fille à la place.

De plus, bien que je fasse des propositions et m’implique presque comme si c’était mon entreprise, je n’ai pas toujours eu de retour sur mes idées.

Comment ta famille a-t-elle vécu ce virage professionnelle ? Les regards de ton entourage sur toi ont-ils changés ?

Christie, laisse-moi te dire que je suis vraiment chanceuse. Ma famille me soutient dans toutes mes aventures, même les plus folles ! Par exemple, mon mari sait que lorsque je me lance dans quelque chose, je suis capable d’obtenir des résultats. Mon père travaille également dans une entreprise de maçonnerie, donc il m’a encouragée naturellement. Tout le monde m’a suivie sans hésitation. Il n’y a eu aucune réticence, aucune remarque négative, aucun pessimisme à propos de mon nouveau statut.

On entend souvent que travailler chez soi n’est pas simple. Comment as – tu trouver ton équilibre vie pro-vie perso ?

Un changement d’organisation

Au début de mon activité, ma fille déjeunait à la cantine pour que je puisse m’organiser. Puis, une fois que j’ai trouvé mon rythme, je l’ai désinscrite de la cantine. Cependant, à un moment donné, j’ai ressenti que le fait de récupérer ma fille ralentissait mon travail. J’ai donc décidé de la remettre à la cantine pour être plus efficace dans mes tâches entrepreneuriales. Mais ensuite, j’ai changé d’avis.

Une organisation en phase avec mes valeurs

Je me suis rendu compte que je ne pensais plus assez à ma famille, que mon travail prenait trop de place dans ma vie. Ce n’était clairement pas la bonne direction pour moi ! Je ne peux pas laisser le travail passer avant ma famille. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de changer cela. Depuis, j’adapte mon travail et mon emploi du temps en fonction des besoins de ma famille.

Il est important de noter que lorsque je développe une nouvelle passion, je m’y investis pleinement et je peux facilement me laisser absorber. Heureusement, j’ai quelqu’un qui me rappelle rapidement à l’ordre. C’est mon mari !

Combien de temps as-tu été assistante virtuelle ?

Une reconversion de courte durée…

J’ai exercé en tant qu’assistante virtuelle pendant environ 6 mois. Malgré cela, je ressentais que je n’avais pas encore exploité toutes les possibilités de cette activité. Cependant, je n’étais pas entièrement satisfaite de mon travail.

En réfléchissant davantage, j’ai réalisé que j’étais très polyvalente. Cependant, j’avais envie d’être contactée pour une expertise spécifique plutôt que pour effectuer diverses tâches.

C’est ainsi que je me suis naturellement orientée vers la spécialisation dans le parcours client en tant que coach en affaires, pendant environ 3 à 4 mois. J’accompagnais les entrepreneurs dans l’acquisition et la fidélisation de leur clientèle.

Une remise en question du nouveau métier

Malgré l’obtention de quelques clients, cela ne suffisait pas à me procurer un salaire satisfaisant. De plus, je n’étais toujours pas totalement satisfaite de mon activité.

J’ai réalisé que le côté technique et opérationnel ne me plaisait pas autant que je l’aurais souhaité. Ce que je voulais vraiment, c’était mettre l’aspect humain au cœur de mon activité ! 

As-tu réussi à vivre de tes activités entrepreneuriales ?

Oui, je ne gagnais pas jusqu’à 5000 euros par mois ! En examinant mes finances, je réalisais tout de même un revenu d’environ 2400 euros. Dans les périodes où mon activité enregistrait un déficit financier, les allocations de Pôle Emploi pouvaient compenser cette situation. Par ailleurs, mon mari était en CDI, ce qui offrait une stabilité financière supplémentaire.

A présent tu as enfin trouvé ta voie. Tu es psychogénéalogite. Comment s’est déroulée ta transition ?

Une introspection de moi-même

En septembre 2022, j’ai enfin identifié et mis des mots sur mon hypersensibilité. J’ai toujours été une personne très sensible, capable de ressentir profondément l’ambiance des lieux et des gens. Cependant, j’ai longtemps eu du mal à gérer mes émotions, me sentant parfois submergée par un véritable tsunami émotionnel. Cette sensibilité, je la retrouvais également chez ma fille, qui semblait être un reflet de moi-même.

Des lectures inspirantes 

Déterminée à mieux comprendre et apprivoiser cette hypersensibilité, j’ai entrepris de lire de nombreux ouvrages sur le sujet. J’ai alors décidé d’aborder le thème de l’hypersensibilité sur mon compte Instagram, partageant des techniques et des conseils pour apprendre à mieux gérer ses émotions. Je me suis tout d’abord concentrée sur une émotion en particulier : la colère.

Une bonne intuition

Ce premier pas m’a permis de développer un programme sur la gestion de la colère, qui a rencontré un certain succès auprès de mes clientes. Par la suite, lors de mes recherches, je suis tombée par hasard sur un article de blog traitant des mémoires d’abus transgénérationnelles. C’est ainsi que j’ai découvert la psychogénéalogie, une discipline qui a profondément résonné avec mon histoire personnelle. En effet, j’ai réalisé que dans ma lignée familiale, il y avait eu des cas d’abus sexuels, ce qui m’a permis de mieux comprendre les difficultés que j’avais rencontrées lors de mon accouchement.

Comment tu t’es lancé en tant que psychogénéalogiste ?

Etude de marché 

J’ai entrepris une étude de marché, consciente que cela prendrait du temps. Cependant, même si les résultats ne se sont pas manifestés immédiatement, j’avais confiance en la réussite de mon projet.

Se former en ligne

Par la suite, j’ai décidé de suivre une formation en ligne avec Spirivie Formation, après avoir effectué des recherches et constaté les excellents retours clients sur cet organisme. Je me suis posé la question : « Leila, quels sont les scénarios possibles ? Dans le pire des cas, qu’est-ce qui peut t’arriver ? Et dans le meilleur des cas ? »

La formation était particulièrement dense. Bien qu’elle ait été initialement prévue pour durer 200 heures, ma motivation m’a permis de la compléter en seulement 100 heures.

Souvent on dit que les formations coûtent chères. As-tu eu le sentiment d’être freiné dans ta reconversion  ?

Lorsqu’on est déterminé à réaliser quelque chose, on trouve les ressources financières nécessaires. Je suis même convaincue que lorsque quelque chose est vraiment fait pour toi, les finances suivent naturellement. Cependant, si tu entreprends une formation ou un projet uniquement parce que d’autres le font, sans réelle conviction personnelle, il est peu probable que ta situation financière s’améliore.

Certaines personnes parlent du syndrome de l’imposteur lorsqu’on lance sa propre activité. As-tu été confronté à cette difficulté ?

Franchement, non, je n’ai pas ressenti le syndrome de l’imposteur (rire) ! Au départ, j’ai suivi la formation en psychogénéalogie principalement pour moi-même. Ensuite, j’ai réalisé qu’il y avait certainement d’autres personnes qui avaient vécu des expériences similaires et qui cherchaient de l’aide. Je me suis dit : « Lance-toi ! Il y aura bien quelqu’un à qui cela parlera ! »

Que dirais-tu à quelqu’un qui pense à se reconvertir ?

En fait, on n’a qu’une seule vie.

Si tu ne te sens pas épanouie dans ton domaine actuel, alors fonce, change de cap. Écoute ton intuition, elle te guidera vers ce qui te correspond vraiment.

Cette voix intérieure est tellement subtile. Malheureusement, trop souvent, on choisit de ne pas l’écouter.

Mais franchement, qu’est-ce qui te fait peur ? La réussite ? Si ça fonctionne, tant mieux, sinon ce n’est pas grave. L’important, c’est d’essayer. Souvent, notre pire ennemi, c’est nous-même ! 

Maintenant Leila, tu es psychogénéalogiste. Quelles sont tes ambitions et perspectives pour l’avenir ?

C’est une idée géniale ! Tu pourrais organiser des ateliers et des interventions, ce qui correspondrait bien à ton désir initial d’être professeur d’espagnol. Cette envie de transmettre et ce côté pédagogue que tu ressens en toi pourraient vraiment s’épanouir dans ce domaine.

Et tu as raison de rester ouvert à d’autres possibilités de reconversion professionnelle. Parfois, même si on se sent bien dans une voie, il peut y avoir d’autres opportunités qui se présentent et qui résonnent avec nos aspirations profondes. L’essentiel est d’écouter ton intuition et de suivre ce qui te semble juste pour toi.

Sur quels réseaux sociaux peux-t-on te contacter ?

Sur instagram et sur TikTkok : @kutunzalife

Leila a dit un jour « je ne veux plus être aide soignante », et c’est chose faite. Et vous à  présent ? Vous connaissez tout sur Leila et sa reconversion professionnelle. Si vous avez lu tout son parcours, peut être bien qu’il s’agit d’un signe pour vous permettre de reprendre en main votre future et de trouver votre voie. Si vous ne savez pas vraiment quelle voie pourrait vous correspondre et vous vous sentez perdu. Je vous invite à me contacter, je propose des coaching de 3 mois pour vous permettre de trouver votre voie et de changer le cours de votre vie. Comme dirait Leila « on a qu’une vie » ! 

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