Vous êtes parents et vous vous demandez que faire après une seconde générale ratée. Votre adolescent n’a pas réussi sa classe de seconde générale comme prévu, et ses résultats scolaires ainsi que ses bulletins de notes sont catastrophiques. De votre côté, c’est la panique à bord. Faut-il envisager une réorientation scolaire ? Mais vers quelle filière ? Faut-il demander le redoublement ? En tant que psychologue et coach en orientation scolaire, je peux vous dire que c’est une situation que j’ai souvent rencontrée. Dans cet article, je vais vous montrer les principales voies d’orientation et les recours que vous pouvez envisager avec votre adolescent. C’est parti.
Que faire après une seconde générale ratée ? Votre adolescent peut envisager une réorientation vers la voie professionnelle via les stages passerelles. Vous pouvez également envisager une scolarisation dans un autre établissement, notamment privé, en fonction de sa situation. Enfin, vous pouvez impliquer votre adolescent dans son orientation scolaire.
1. Que faire après une seconde générale ratée : identifier les causes
Identifier les causes de l’échec scolaire
Cela signifie qu’il est nécessaire de se questionner sur les raisons de l’échec de votre adolescent en 2nde. D’après mon expérience, voici les raisons les plus courantes que je retrouve chez les jeunes.
Problèmes personnels : décès, ruptures amoureuses ou familiales, maladies, viol, harcèlement… Tous ces éléments peuvent perturber l’équilibre du jeune et affecter sa santé mentale. Lorsqu’ils surviennent dans la vie de l’élève, sa priorité n’est plus les études. En général, une fois en classe, il est préoccupé par autre chose que le cours.
Problème d’orientation: La voie professionnelle avait été conseillée pour l’orientation post-3ème de votre ado, mais vous n’avez pas souhaité suivre cet avis d’orientation. Ou bien le contraire : votre ado voulait aller en voie professionnelle après la classe de 3ème, mais son avis ou le vôtre n’a pas été écouté, ni même entendu. Vous avez l’impression qu’on a imposé la seconde générale à votre ado.
Problème de maturité : votre enfant n’a pas compris qu’on est plus au collège, insouciant et immature. Il a acquis de mauvaises habitudes de travail. En conséquence, il ne fait pas les efforts nécessaires pour avoir de bons résultats scolaires en 2nde.
2. Aider votre ado grâce à la communication
Pour identifier un appel à l’aide de votre adolescent et des difficultés potentielles qui pourraient vous échapper, vous disposez de deux options. La première, et la plus directe, consiste à lui proposer de consulter un professionnel, à condition qu’il accepte cette démarche. La seconde option est d’engager un dialogue avec lui. Je comprends que communiquer avec votre adolescent peut parfois s’avérer compliqué. Dans de telles situations, opter pour une communication non-violente peut être particulièrement efficace. Cette approche favorise l’expression des sentiments et des besoins de manière respectueuse et constructive, sans jugement ni agressivité, facilitant ainsi l’ouverture et le dialogue.
Evitez de dire : “Tu es triste, il faut me dire si tu as un problème avec moi ou ton père. Tu n’as que des mauvaises notes. Ça ne va pas, tu ne vas rien réussir. Regarde Marie, comment elle a progressé”.
Essayez plutôt : “J’ai l’impression que tu es triste depuis quelque temps, je me trompe ? Si jamais tu souhaites en discuter, je suis là. Je m’efforcerai de ne pas te juger et de t’accompagner au mieux dans la situation que tu traverses. Je sais que tu peux y arriver, tu as fait des progrès en français. Donne le meilleur de toi-même.”
Décryptons les deux exemples
En disant à votre « Tu es triste », le jeune se braque car on lui attribue une émotion qui peut ne pas être la sienne, risquant ainsi une erreur de jugement de la part du parent. De plus, en lui adressant directement des reproches et en généralisant, il se braque davantage, car ses efforts, même minimes, passent inaperçus. Ensuite, le comparer et lui prédire un échec, souvent dans l’espoir de le stimuler, s’avère contre-productif. Cela peut l’amener à croire à ces affirmations et à perdre confiance en lui, particulièrement dans le domaine scolaire.
Dans un second exemple, en exprimant à votre adolescent ce que vous pensez qu’il ressent, tout en introduisant un doute, vous ne vous positionnez plus en tant que parent omniscient. En reconnaissant que votre impression vous est propre, il sera davantage disposé à partager ses véritables émotions. Cette ouverture à l’écoute, sincère, ainsi que vos encouragements à gagner en confiance, montrent que si votre adolescent se sent mal, il aura tendance à se confier à vous. Rappelez-vous que vous comptez parmi les premières personnes en qui il a confiance et vers qui il peut se tourner en cas de problème. Et, même s’il ne l’exprime pas fréquemment, soyez assuré qu’il en est conscient.
Communiquer avec l’équipe pluridisciplinaire
N’hésitez pas à tenir compte des retours des professeurs, leurs impressions sur votre adolescent, sur le travail fourni, son comportement. Vous pouvez également me contacter, j’ai déjà eu affaire à des élèves rencontrant de grandes difficultés personnelles.
3. Prendre des mesures adaptées pour aider son enfant
Envisager une réorientation vers la voie professionnelle
Si votre adolescent ne se sent pas à sa place dans sa formation actuelle, il est possible que ce ne soit pas la bonne voie pour lui. Cela pourrait expliquer ses difficultés à maintenir sa motivation en seconde générale. Il est donc important d’en prendre conscience et d’agir rapidement.
Une option à considérer est celle des stages passerelles. Il s’agit de demi-journées que les jeunes de seconde générale passent dans des établissements proposant des formations professionnelles, afin de découvrir l’organisation des cours et le contenu des programmes. Si vous souhaitez que votre adolescent réalise un tel stage, vous devrez vous adresser à la vie scolaire ou au chef d’établissement dès le deuxième trimestre. Ils vous fourniront les informations nécessaires sur la procédure à suivre pour demander ces stages passerelles en lycée professionnel. Il est à noter que pour certaines filières, le nombre de places est limité.
Envisager un changement d’établissement scolaire
Certaines écoles privées peuvent constituer une alternative intéressante, même pour les élèves issus du lycée public. Vous pouvez prendre contact avec les établissements privés de votre choix, notamment par le biais de la vie scolaire, pour vous renseigner sur la disponibilité éventuelle de places dans certaines de leurs filières. Dans ce cas, ils vous demanderont probablement le bulletin de notes de votre adolescent ainsi que d’autres informations, et pourront éventuellement organiser un entretien.
Les MFR : une option envisageable
Les Maisons Familiales et Rurales (MFR) peuvent également représenter une option intéressante si votre adolescent rencontre des difficultés scolaires. Ces établissements, dépendants du ministère de l’agriculture, privilégient la formation en alternance. Ils accueillent des élèves en difficulté et offrent un enseignement professionnel. Les élèves y sont hébergés en internat et apprennent à devenir plus autonomes en vivant en groupe et en participant à la vie commune. J’ai eu l’occasion de visiter celle de Vieux-Habitant, qui était vraiment bien organisée.
Posez-vous des questions clés avant de changer d’établissement scolaire
Si vous envisagez des écoles privées, il est important de poser certaines questions clés, telles que :
– L’établissement est-il privé hors contrat ou sous contrat avec l’Éducation Nationale ?
– Quel est le taux de réussite des élèves dans la filière que votre adolescent envisage ?
– Comment les élèves sont-ils évalués ?
– Quel est le projet pédagogique de l’établissement ?
– Quels dispositifs sont mis en place pour accompagner les élèves en difficulté ?
– Quelle est la qualité des locaux ? Quelle est la disposition des chambres, s’il y a un internat ?
Vous pouvez vous renseigner auprès de l’annuaire de l’enseignement privé.
Le redoublement : une solution ?
Avec l’accord du chef d’établissement et selon la pertinence de la situation, le redoublement peut être envisagé. Cependant, il est crucial que votre adolescent soit véritablement motivé à fournir un effort supplémentaire pour l’année à venir. Au cours d’une discussion avec un chef d’établissement, celui-ci m’indiquait qu’il observait rarement des améliorations significatives chez les élèves redoublants.
Le redoublement du point de vue de mon expérience
De ma propre expérience dans les lycées généraux et technologiques, j’ai également constaté que le redoublement n’était souvent pas la solution. Ceci étant dit, dans certaines circonstances, le redoublement peut s’avérer bénéfique pour votre adolescent. Par exemple, une année difficile marquée par des problèmes scolaires importants, de nombreuses absences ou retards, et une scolarité perturbée peut résulter de problèmes personnels. Cela ne signifie pas pour autant que la réorientation soit la seule issue. Si l’adolescent bénéficie d’un soutien adapté pour résoudre ses difficultés personnelles, il peut tout à fait être judicieux de redoubler pour solidifier ses acquis et repartir sur de meilleures bases.
4. L’orientation : un noeud du problème trop souvent négligé
Impliquer votre ado dans son orientation
Il est possible que vous ayez déjà réfléchi aux options ou aux stratégies à adopter pour soutenir votre adolescent en seconde. Cependant, indépendamment de vos plans, votre adolescent pourrait, à un moment ou à un autre de sa scolarité, se sentir découragé et perdre sa motivation. Qui peut garantir qu’il ne se retrouvera pas dans une situation similaire un an plus tard, peut-être dans un autre parcours ? C’est pour cette raison qu’il est essentiel que votre adolescent soit attentif à son niveau de motivation et travaille activement à le maintenir ou à le renforcer.
Motiver votre ado
La motivation, comme je l’explique souvent, repose sur les raisons qui incitent à passer à l’action. En d’autres termes, elle constitue la force motrice derrière nos actions. Dans le contexte scolaire, il arrive que votre adolescent étudie simplement pour étudier, se lève juste pour commencer une nouvelle journée, sans but précis. C’est précisément là que le problème se situe. Dans une telle situation, il est difficile de parler de véritable motivation. Pire encore, cela peut conduire à une perte totale de sens dans ses études, minant ainsi son engagement et son intérêt pour l’apprentissage.
Comment faire ça ?
L’un des moyens les plus efficaces pour stimuler la motivation de votre adolescent est de l’accompagner dans la définition de ses objectifs et le développement d’une vision claire de son avenir. En procédant ainsi, votre enfant se transforme en un individu conscient de sa direction, devenant un acteur engagé dans son parcours professionnel. Il dessine son propre chemin avec détermination. Doté d’une telle vision, il comprendra les raisons pour lesquelles il poursuit ses études et saura vers quel horizon il souhaite se diriger. Pour y parvenir, encourager son implication dans l’élaboration de son projet professionnel et la définition de ses objectifs est primordial.
Chaque année, j’accompagne plusieurs jeunes entre 14-25 ans à trouver et à clarifier leur projet professionnel et ça uniquement en 2 semaines. Votre ado gagne en confiance en lui, et sait où il va. Il se retrouve avec un projet clair. Si vous souhaitez en savoir plus sur mes accompagnements, vous pouvez également me contacter ici.
Vous savez maintenant, que faire après une seconde générale ratée. Vous savez parfaitement que tous les recours et voies d’orientations ne sont pas pertinentes et envisageables pour votre ado. Vous saurez mieux que quiconque avec votre ado, l’option qui peut être la plus intéressante pour vous. Si vous souhaitez avoir des conseils et ressources pour mieux aider votre ado dans son orientation. Je vous recommande mon guide gratuit spécial parent, pour accompagner votre ado.
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