Vous souhaitez consulter un conseiller d’orientation car votre enfant a besoin d’un accompagnement pour faire ses choix d’orientation (ou) et sur Parcoursup. Mais vous vous questionnez. Comment choisir le bon conseiller d’orientation ? Quel professionnel sera plus adapté pour accompagner votre ado dans sa scolarité? Pendant ce temps, les choix d’orientation et les échéances scolaires approchent à grands pas. En tant qu’ancienne conseillère d’orientation en lycée public et actuellement psychologue et coach en orientation indépendante…Je suis bien placé pour vous dire tout ce que vous devriez savoir avant de consulter un conseiller d’orientation. Dans cet article, je vais vous dévoiler toutes les informations à savoir sur ce métier afin que vous puissiez choisir le meilleur professionnel.
1.Qu’est-ce qu’un conseiller d’orientation ?
Entre mythe et réalité : démystifions le métier
Quand j’ai commencé à travailler en tant que conseillère d’orientation, je me suis rendu compte que plusieurs personnes avaient des préjugés sur ce métier. Beaucoup pensent que le rôle unique du conseiller d’orientation est d’informer les élèves sur les différentes voies de formation. Ou encore que le rôle de ces professionnels est de dire aux jeunes quoi faire plus tard. Pourtant, il y a du vrai et du faux. Je vous propose de démystifier le métier !
En tant que psychologue et coach en orientation scolaire et professionnelle, je dirais que j’ai 3 missions principales :
1. Aider le jeune à identifier sa personnalité, ses intérêts professionnels, ses valeurs, ses forces, ses faiblesses, ses capacités, pour mieux se connaître.
2. Permettre au jeune de mobiliser sa connaissance de lui-même pour l’amener à faire des choix d’orientation conscients et éclairés.
3. Informer le jeune sur les différentes voies de formations existantes et leurs accès.
4. Elaborer des stratégies pour multiplier les chances des jeunes d’avoir un voeux qui se rapprochent au maximum de leur projet.
Pourtant, les clichés sur les conseiller d’orientation perdurent. Et je crois savoir pour quelles raisons. C’est ce que je vous explique dans les prochains paragraphes.
La posture de l’ancien conseiller d’orientation
Il y a une époque où les conseillers d’orientation étaient pour la majorité simplement conseillers d’orientation. Je m’explique. Historiquement, leurs rôles étaient principalement de mettre l’individu à “la bonne place”. Ils avaient une posture de sachant, c’est-à-dire de professionnel qui sait mieux que votre enfant, ce qui est bien pour lui. Par conséquent, les conseillers d’orientation de l’époque vous disaient quelle formation suivre. En conséquence, les jeunes qui étaient faces à ces conseillers d’orientation subissaient donc leur avenir professionnel. Mais ça a bien changé entre temps.
Quelques années plus tard, on a demandé aux conseillers d’orientation d’être également psychologue afin de mieux comprendre la personnalité des personnes, et de mieux cerner leurs besoins. C’est à ce moment qu’il y a eu la naissance des fameux conseiller d’orientation psychologue appelé COP dans les établissements scolaires. Ils étaient alors dorénavant titulaires du titre de psychologue (BAC+5). C’est d’ailleurs, en partie pour cette raison que les conseillers d’orientation psychologues ont été renommés psychologue de l’éducation nationale (PsyEn) en 2017.
Pour prendre mon exemple, j’ai obtenu un master en psychologie de l’orientation, de l’insertion et du conseil. Grâce à cette formation j’ai pu développer une démarche collaborative avec les jeunes afin qu’ils soient au cœur de leur projet et parviennent à décider pour eux-mêmes. J’utilise des tests et des outils pour accompagner le jeune à la connaissance de lui-même. L’utilisation de tests scientifiques psychologiques ne doit absolument pas servir à catégoriser les personnes. Ils doivent simplement apporter des éclairages, susciter des questionnements lors des entretiens. Et en aucun cas, tout une interprétation du jeune doit être basée dessus.
Mais alors pourquoi la posture de l’ancien conseiller d’orientation perdure ?
Ce cliché vient aussi souvent d’un manque de connaissance sur le monde de l’orientation. Certains jeunes au collège, ou au lycée font des choix d’orientation qu’ils n’obtiennent pas. Souvent le premier réflexe est de dire “la conseillère d’orientation m’a envoyé en voie professionnelle”. Sauf, que ce n’est pas vrai. La conseillère d’orientation ne peut pas envoyer votre ado dans une filière. Son rôle est de conseiller votre enfant en fonction de plusieurs paramètres (personnalité, intérêts, projet pro, aptitudes). On a tous connu dans notre entourage un jeune qui souhaitait aller dans une filière convoité (ex. filière médicale), et qui n’a pas été sélectionner. Et ça ce n’est pas la faute de la conseillère d’orientation.
C’est ce qu’on appelle l’affectation ! L’affectation de votre enfant dans une filière dépend de plusieurs paramètres (nombre de places, critère de sélection, taux de tension, dossier scolaire…). Malheureusement, il arrive que malgré la bonne volonté d’un jeune, ou d’un ado, l’établissement ne lui accorde pas de place. Et ça, le conseiller n’y peut rien. A ce moment-là, le véritable rôle du conseiller d’orientation est d’anticiper ce risque. Cela passe par le fait d’informer le jeune, de l’accompagner à trouver des plans B qui se rapprochent au maximum de son projet.
Pour vous prendre un expemple simple. Parcoursup demande aux élèves de faire une lettre de motivation pour chaque filière pour l’entrée aux études supérieures, néanmoins, sur 4000 demandes pour la filière psychologie il y’ a eu environ 1200 affectations. Les places sont de plus en plus restreintes dans les filières « côtés ». Dans le public comme dans le privé, tous les élèves qui n’ont pas eu d’affectations, sont inciter à se positionner dans des filières où il reste de la place. Pour prévenir cela, parfois les conseillers d’orientation psychologues incitent les élèves à renoncer à certains vœux. Tout cela, au regard du « taux de pression » (nombre de places/notes) des élèves. Hélas, cela génère bien des frustrations, ce que je comprends. A vrai dire, je trouve qu’il vaut mieux laisser un élève mettre les voeux qu’il souhaite, tout en l’informant clairement de ses chances d’accès.
Toutefois, soyons claire sur une chose… Je pense que chaque élève doit se responsabiliser face à son avenir et ce, dès le plus jeune âge. Lorsqu’on a beaucoup d’ambition, il faut déployer des efforts pour y arriver. Dans le cas des élèves, il s’agit de faire au mieux pour avoir de bons résultats scolaires, adopter une attitude favorable face au travail. En faisant ces deux choses-là, on maximise les chances d’obtenir les vœux de son choix et non pas des vœux secondaires. C’est une réalité. Ça ne fait pas plaisir, mais la réalité n’est ni gentille ni méchante, elle est ce qu’elle est !
2. Consulter un conseiller d’orientation : public ou privé ?
Consulter un conseiller d’orientation public
Je suis assez bien positionnée pour vous parler de la différence entre le public et le privé puisque j’ai travaillé dans les deux milieux. Dans le public, les psychologues de l’éducation nationale (COP) sont en général 7 à 10 pour un CIO (Centre d’Information et d’Orientation). Ils sont réparties chacune dans 2 ou 3 établissements publics, en plus du CIO.
L’avantage de ces accompagnements est qu’ils sont accessibles et gratuits pour tout public. L’inconvénient majeur, je dirais, qu’il est difficile pour chacun des jeunes d’avoir un suivi de qualité. Effectivement, difficile de faire un accompagnement continue lorsqu’on voit un jeune, une ou deux fois uniquement en établissement. Etant donné que le service est gratuit, et qu’elles ont plusieurs établissements à charge, les psychologues de l’éducation nationale voient beaucoup d’élèves et ont moins de disponibilités à accorder à un unique élève. En général, il n y aura pas donc d’utilisation de tests scientifiques, et vous ressortirez avec de la documentation.
Pour vous donner un exemple concret, lorsque j’étais PsyEn, j’étais affecté dans 2 établissements. Un lycée général et technologique de 1500 élèves, et un collège de 300 élèves. J’étais au collège uniquement les jeudis toute la journée et au lycée, le lundi et le mardi matin. Le vendredi matin, j’étais au CIO. Avec ces emplois du temps, difficile de répondre à toutes les sollicitations. Alors forcément, en une matinée, je rencontrais au maximum 4 à 6 élèves maximum. La majorité de mes collègues avaient 3 établissements et les permanences supplémentaires du CIO. A ce rythme, difficile d’être partout !
Consulter un conseiller d’orientation privé
C’est en partie à cause de cette raison, que j’ai quitté l’éducation nationale en 2022 pour me lancer à mon propre compte. J’accompagne beaucoup moins de jeunes, mais j’y vais à mon rythme. Dans mon cabinet, je peux accompagner 10 élèves par mois au total au lieu de 40 à 50 élèves par mois. Mais l’accompagnement est plus qualitatif, à tel point que j’offre systématiquement un suivi de 1 mois a la fin de mes coachings. Les accompagnements sont en présentiels et en distanciels pour s’adapter à tous. L’inconvénient qu’on pourrait y voir c’est le prix. Effectivement, mes accompagnements sont à partir de 459 euros. Mais comme j’aime si bien dire…c’est un investissement que l’on décide de faire, car on sait que l’on veut investir sur l’avenir de ses enfants ! Vous ressortirez chez plusieurs conseillers d’orientation indépendants y compris moi, avec une synthèse suite à la problématique de votre ado, et des pistes concrètes d’orientation. Souvent des tests psychologiques seront passés, pour compléter les entretiens et apporter aux jeunes une meilleure connaissance de lui-même. D’ailleurs, si vous avez besoin d’un conseiller d’orientation pour accompagner votre enfant, n’hésitez pas à me contacter.
Maintenant, partout il y a des personnes compétentes et des incompétentes dans le public comme le privé, à vous de choisir le professionnel qui comprendra le mieux la problématique de votre ado.
3. Consulter un conseiller d’orientation : à quelle moment ?
Au collège
Au collège, les choix d’orientation peuvent commencer dès la classe de 6ème pour aller vers une classe adaptée pour les élèves en très grandes difficultés scolaires. Dans ce cas, une orientation en SEGPA (Section Enseignement Général et Adaptée) peut être proposée. L’orientation se fait avec l’accord du parent et avec un bilan psychologique. Cela permet d’avoir une estimation des forces et des faiblesses intellectuelles du jeune avec la mesure de son Quotient Intellectuel. A partir de la 4ème, et toujours avec l’accord des familles, il peut être conseiller au jeune de s’orienter vers une 3ème prépa métier. Il s’agit d’une classe de 3ème non ordinaire, qui lui permettra d’être en petit effectif. Il pourra alors, commencer à découvrir les métiers pour pouvoir s’orienter vers une voie professionnelle (Bac pro, CAP).
Par ailleurs, dès la 3ème, on demande aux jeunes de faire des choix d’orientation pour choisir entre la voie professionnelle et la voie générale et technologique. A ce moment-là, il peut-être intéressant de consulter un conseiller d’orientation pour choisir la voie la plus appropriée avec votre enfant. Et ce, sans laisser son ado subir son orientation. Ou encore, se sentir obligé de suivre l’avis de l’établissement scolaire. Un avis bien souvent basé uniquement sur les résultats scolaires.
J’ai régulièrement échangé avec des familles, qui regrettaient le passage en voie générale et technologique de leurs enfants. C’est le cas d’une femme que j’ai rencontré qui avait une ado avec projet professionnel bien établie et qui souhaitait aller en voie professionnelle. Les professeurs lui auraient dit d’aller en voie générale. Toutefois, l’élève et sa mère ne souhaitaient pas faire ce choix, mais auraient suivi quand même ses choix. En conséquence, la jeune fille était en grande difficulté dans la voie générale et en perte de sens complet.
Au lycée
Au lycée, dès la seconde, les jeunes doivent choisir entre l’orientation vers une voie générale ou une voie technologique. La réforme du bac 2021, rend les choix encore plus difficiles. En effet, les élèves doivent choisir à la carte des spécialités générales, ce qui donne encore plus de choix et donc plus d’hésitations. Ces choix peuvent influencer l’orientation post bac des jeunes et ne sont donc pas à prendre à la légère. Un exemple simple, il peut être difficile d’être pris en filière médicale et d’y réussir sans spécialités scientifiques choisies pour entrer en classe de 1ère générale.
L’erreur est de penser que le choix décisif d’orientation se fait uniquement à partir de la classe de terminale et au moment de la saisie des voeux Parcoursup !
En Enseignement Supérieur
Lorsque l’orientation n’est pas pris au sérieux ou réfléchis, le taux de réorientation est augmenté. Plusieurs élèves se retrouvent dans une formation post bac qui ne leur plaît pas. L’important, c’est de s’en rendre compte, et là aussi décider de ne pas subir, de changer de voie. Régulièrement, j’ai des étudiants qui me contactent et qui me disent qu’ils se sont trompé de voie. Par exemple : une élève qui est allée en BTS communication, alors qu’elle est passionnée de tout ce qui relève des tâches administratives. Elle admet avoir fait son choix au hasard après la terminale complètement au hasard sur Parcoursup. Elle a décidé de se faire accompagner par mon biais pour trouver une formation qui lui correspondait mieux.
C’est également le cas pour des jeunes qui ne savent plus quoi faire, après une licence pro ou un bachelor. Continuer ses études ? Vers un Master ? Ou vers une autre formation ? Pour être accompagner dans leur choix, ils décident régulièrement de consulter un conseiller d’orientation.
Vous savez maintenant quel est le rôle d’un bon conseiller d’orientation, comment et où le trouver. A présent, il ne vous reste plus qu’à passer à l’action pour accompagner votre enfant. Si vous souhaitez consulter un conseiller d’orientation qui saura accompagner votre ado au mieux, vous pouvez me contacter. Si vous êtes d’ailleurs dans la dernière situation, j’ai prévu un guide gratuit qui pourra vous donner toutes les ressources pour accompagner votre ado à l’orientation. Vous pouvez le télécharger au lien suivant. Si vous êtes prêt à changer la situation de votre enfant, ou la vôtre, vous pouvez me contacter afin qu’on puisse échanger sur votre problématique.
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